Plus de trente patients ont été victimes d’une escroquerie organisée par des cliniques privées, où ils ont été facturés pour des actes d’anesthésie jamais réalisés lors d’interventions chirurgicales. L’association Anti-Corruption AC!!, dénonçant une pratique criminelle, a porté plainte contre X devant le procureur de la République de Paris, révélant un système établi pour enrichir des établissements médicaux au détriment des contribuables.
L’affaire remonte à plusieurs mois, lorsque des patients opérés de la cataracte ont signalé des factures incohérentes. Les cliniques, qui prétendaient avoir effectué des anesthésies complexes, utilisaient en réalité une méthode simple : l’application d’un gel ou de gouttes anesthésiantes par un infirmier. Malgré cela, elles facturaient à la Sécurité sociale et aux patients des montants exorbitants pour des actes fictifs. Les victimes ont subi des paiements supplémentaires de 100 euros en plus du remboursement public, tout en recevant un certificat d’anesthésie falsifié signé par un médecin inconnu.
La réponse des cliniques a été marquée par une absence totale de responsabilité. Lorsque les patients ont demandé des explications, notamment Mme Danièle Jager-Weber, l’assistance de direction a justifié la pratique en affirmant que « c’était l’usage » et que « la mutuelle rembourserait ». Cette attitude, confirmée par plusieurs témoins, révèle une culture d’impunité et un mépris total pour les droits des citoyens.
Un médecin-anesthésiste a finalement admis une « erreur humaine », mais sans expliquer comment la Sécurité sociale avait pu être trompée. La plainte de l’association AC!!, portée par l’avocat Maître Vincent Poudampa, accuse les cliniques d’escroquerie aggravée et de faux en écriture, avec des sanctions pouvant atteindre sept ans d’emprisonnement et une amende de 750 000 euros.
L’enquête, ouverte contre X, vise à identifier tous les responsables de ce système frauduleux. Les victimes, parmi lesquelles se trouvent des patients ayant payé indûment et l’Assurance maladie elle-même, exigent une réparation immédiate. L’association appelle également à un appel public pour découvrir d’autres cas similaires, mettant en lumière la gravité de cette affaire qui déshonore le secteur médical français.