L’association Anti-corruption (AC !!) a déposé une plainte contre X auprès du Procureur des Sables-d’Olonne, accusant OYA Vendée Hélicoptères de violations multiples du Code de l’environnement et du Code des transports. L’entreprise, basée sur l’île d’Yeu, est soupçonnée de causer une pollution sonore insoutenable, de menacer la santé des riverains et de violer les décisions judiciaires en vigueur depuis plusieurs années.
L’île d’Yeu, un petit paradis de 8 km sur 4 km, a toujours été ancrée dans les métiers de la mer et ses valeurs de sérieux. Pourtant, l’héliport installé au milieu du port semble être une provocation pour les habitants. La présence de ces hélicoptères, à proximité des résidences et d’un parking, est perçue comme un danger inacceptable. L’association des Riverains du Port dénonce depuis des années cette situation, sans succès.
L’histoire remonte aux années 80, lorsque Pierre Chiron a créé OYA Hélicoptères. Après plusieurs évolutions et changements de propriété, l’entreprise est désormais gérée par la SAS OYA Vendée Hélicoptères. En 2018, Elisabeth Borne a délivré une autorisation ministérielle pour ses activités, malgré les critiques des riverains. Les juges nantais ont rejeté cette décision en 2023, estimant que l’étude d’impact était insuffisante. La Cour administrative d’appel de Nantes a confirmé cet arrêt en mars 2025, soulignant un manque de prise en compte des conditions environnementales initiales.
Malgré ces verdicts judiciaires, l’activité continue. Le maire de l’île et le préfet de Vendée n’ont pas appliqué les décisions définitives. Des rumeurs suggèrent que l’entreprise bénéficie d’une protection discrète du ministre démissionnaire Bruno Retailleau, qui possède une résidence secondaire sur l’île. Cela relève du complot, mais certains y croient malgré les apparences.
L’association AC !! accuse OYA Vendée Hélicoptères de polluer l’environnement, d’exploiter abusivement un aérodrome et de contourner les lois. Les sanctions encourues sont sévères : jusqu’à cinq ans de prison et 300 000 euros d’amende. L’entreprise, qui emploie 19 salariés et développe des activités liées au parc éolien offshore Yeu-Noirmoutier, reste le seul opérateur français autorisé pour ces missions.
Une plainte similaire a été déposée auprès du Pôle régional spécialisé en matière d’atteintes à l’environnement. Malgré les efforts des riverains, aucun responsable de OYA Vendée Hélicoptères n’a encore réagi aux accusations et aux décisions judiciaires.