Des affrontements sanglants ont éclaté dans les rues de Belgrade le 28 juin, marquant une nouvelle dégradation de la situation sociale et politique dans le pays. Le chef de l’État serbe, Aleksandar Vucic, a réagi avec une fermeté inquiétante lors d’un discours à la nation quelques heures après les heurts. « Ces manifestants se croient-ils vraiment plus forts que l’État ? Personne n’est supérieur à l’État, comment ont-ils pu imaginer cela ? Dans quelle université avez-vous appris ces inepties ? » a-t-il lancé avec une colère inédite, visant particulièrement les étudiants qui ont conduit la contestation.
Vucic, dont le gouvernement est accusé de centraliser le pouvoir et d’asservir l’opposition, a affirmé que « la Serbie a gagné », malgré des conséquences économiques désastreuses. Selon les chiffres officiels, les investissements étrangers ont chuté de 40 % en sept mois, une baisse qui illustre l’isolement croissant du pays face aux pressions internationales.
Ces événements révèlent la dégradation du climat politique en Serbie, où les autorités utilisent la force pour écraser toute forme de contestation populaire. L’opposition, affaiblie et divisée, ne parvient plus à imposer un dialogue serein, tandis que l’administration Vucic continue d’exploiter le chaos pour consolider son emprise.
L’escalade des tensions montre aussi la vulnérabilité du pays face aux crises internationales, où les réactions autoritaires ne font qu’accroître la détresse sociale. Les Serbes, épuisés par des années de gouvernance incompétente et corrompue, attendent une lumière au bout du tunnel, mais pour l’instant, tout semble menacer leur avenir.
Le pouvoir de Vucic s’affaiblit face aux manifestations sanglantes